Médailles officielles

Médaille Militaire

Médaille Militaire

Médaille Militaire Ordonnance.

Existe en Argent massif ou en Bronze Argenté 

La Médaille Militaire existe également en modèle miniature (Réduction)

Nouveau : le Pin's de la Médaille Militaire pour le revers de veste

Déclinaisons
Prix TTC
Ecrin Standard
6.00 €
Médaille Militaire Ordonnance en Bronze Argenté
36.50 €
Fixe-ruban (Ruban sur agrafe pour revers de veste)
2.00 €
Médaille Militaire en Réduction en Argent massif
95.00 €
Barrette militaire (Dixmude)
5.50 €
Médaille Militaire en Réduction en Bronze argenté
26.00 €
Pin's Médaille Militaire
15.00 €
Médaille Militaire en Argent massif Ordonnance (photo)
115.00 €

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La Médaille Militaire

La Médaille Militaire
- 22 janvier 1852 -

L'une des décorations les plus prestigieuses au monde, la Médaille Militaire a été créée par l'article 11 du décret du 22 janvier 1852 et organisée par le décret du 29 Février de la même année.

Louis-Napoléon Bonaparte, petit neveu de Napoléon 1ers,, souhaitait marquer son arrivée au pouvoir par une décoration comme l'avait fait Bonaparte en 1802 mais sans rivaliser avec la Légion d'Honneur.

Destinée à récompenser les généraux, les sous-officiers comme les soldats, cette médaille devait, dans l'esprit du Prince-Président « être le prix des services immenses » rendus par l'Armée à la France et resserrer les liens de la « grande famille militaire » (Allocution du 21 mars 1852). Elle prenait le relais du Médaillon de Vétérance, insigne institué par Louis XV en 1771 pour récompenser soldats et bas officiers ayant servi sans défaillance 24 ans et qui était tombé en désuétude. Le ruban de la nouvelle médaille évoque les couleurs du ruban l'Ordre de la Couronne de fer que Napoléon 1er avait établi en 1805 pour son royaume d'Italie, et qu'il portait à coté de sa Légion d'Honneur. (Pour information le ruban de la Croix de fer était orange bordé de vert mais l'orange ne tenait pas et virait rapidement au jaune)

Pour donner un éclat exceptionnel à la nouvelle médaille, Louis-Napoléon, futur empereur Napoléon III, en décora le 10 mai 1852 deux généraux de division, les comtes Reille et Vaillant, à qui il venait de conférer la dignité de maréchal. Cette disposition qui faisait de la nouvelle une récompense supérieure à la Grand Croix de la Légion d'Honneur fut étendue dès le 13 juin 1852 aux généraux ayant rempli les fonctions de ministres ou exercé des commandements en chef et progressivement aux officiers généraux. Le même insigne décorait donc les plus grands chefs de guerre et les soldats, particularité qui contribua à le rendre populaire.

En 1852 il arrêta les quatre traits caractéristiques de « cette marque individuelle » qu'il allait créer :
- elle prendrait l'aspect d'une médaille
- elle serait la Médaille Militaire pour couronner la haute vertu militaire
- elle serait distribuée aux soldats, matelots, sous-officiers et assimilés
- elle comporterait d'une part une rente et serait d'autre part la récompense suprême des généraux.
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La première remise de Médailles Militaires eut lieu le 21 mars 1852 dans la cour des Tuileries à des sous-officiers et soldats cités à l'ordre ou blessés.

L'administration de la nouvelle décoration et sa discipline furent confiés à la Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur.

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La médaille militaire récompense les militaires ou assimilés, non officiers, conformément à l'article R.136 du Code de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire, institué par le décret du 28 Novembre 1962 dû au Général de Gaulle.

Elle peut aussi être concédée (par décret pris en Conseil des Ministres) aux Maréchaux de France et aux officiers généraux, Grand'Croix de la Légion d'Honneur, qui en temps de guerre ont exercé un commandement en chef devant l'ennemi ou ont rendu des services d'exception à la Défense Nationale.

Elle peut être attribuée :
- à ceux qui compte huit années de services militaires
- à ceux qui ont été cités à l'ordre de l'armée quelle que soit leur ancienneté de service
- à ceux qui ont reçu une ou plusieurs blessures en combattant devant l'ennemi ou en service commandé
- à ceux qui se sont signalés par un acte de courage ou de dévouement méritant récompense

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La réalisation de la Médaille Militaire fut confiée au graveur général des Monnaies Désiré Albert BARRE.

A sa création, l'insigne en son médaillon central doré porte l'effigie de Louis-Napoléon (son profil gauche) entourée d'un cercle d'émail bleu où est inscrit en exergue : « LOUIS NAPOLEON » et au revers la devise « VALEUR ET DISCIPLINE ». Ce médaillon central est entourée d'une couronne de Laurier en argent elle est surmontée d'un aigle impérial tenant lieu de bélière.

A la chute du Second Empire, l'aigle qui surmontait la décoration fit place à un trophée d'armes et l'effigie de Louis-Napoléon remplacée par celle de la République (décret du 8 novembre 1870). La mention « REPUBLIQUE FRANCAISE 1870 » remplace l'inscription « Louis Philippe ». Par la suite, par décret du 8 novembre 1951, la date « 1870 » fut supprimée.

Le module actuel est de 28mm.

Le trophée d'armes en guise de bélière est constitué d'une cuirasse posée sur une ancre de marine, deux tubes de canons croisés, une hache et un sabre.

L'insigne est suspendu un ruban jaune bordé de vert des 2 côtés.

La Médaille Militaire se porte après la Légion d'honneur, et après l'Ordre de la Libération et avant l'Ordre National du Mérite.

Elle fut appelée « la Médaille de la Bravoure » et sous le Second Empire : « le Bijou de l'Armée ».

Elle a réuni sous sa devise « Valeur et Discipline », les soldats les plus anonymes aux héros les plus populaires tels Guynemer ou Jean Moulin. Elle compte les plus grands chefs militaires français (les maréchaux Joffre, Foch, Leclerc, Juin.) et alliés (les généraux Pershing, Montgomery) ; à titre très exceptionnel quelques civils comme le président Roosevelt et Sir Winston Churvhill.



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La cérémonie de remise se déroule habituellement lors d'une prise d'armes. Le commandant des troupes fait sortir du rang le drapeau sans sa garde et le fait placer devant les troupes.

Les médaillés militaires ou les autorités désignés pour remettre les insignes se groupent à cinq pas derrière le drapeau. Le ou les récipiendaire(s)
se place(nt) à dix pas devant le drapeau et lui faisant face.

Le commandant des troupes fait mettre l'arme sur l'épaule et ouvrir le ban.

La personne procédant à la remise de la décoration se place en face du récipiendaire et l'ayant appelé par son grade et son nom, il lui adresse les paroles suivantes : « Au nom du Président de la République, nous vous conférons la Médaille Militaire ».

Elle lui fixe l'insigne à gauche sur la poitrine.

Le commandant des troupes fait fermer le ban. Le drapeau rejoint sa garde. Puis les nouveaux médaillés militaires assistent au défilé des troupes.

 

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Elle existe en modèle règlementaire (dit Ordonnance)
Et en modèle miniature (dit réduction)

L'insigne ne comportant ni grade ni échelon, les attributs boutonnières se limitent au petit ruban jaune et vert pour le revers de veste (ruban à coudre ou monté sur agrafe).

En 2009 nous avons créé le « Pin's Médaille Militaire »:

Il s'agit d'un magnifique petit insigne qui reproduit en miniature (1cm de diamètre) la Médaille Militaire (sans la bélière ni le ruban) Comme la médaille, le pourtour est constitué de feuillage argenté, le centre : d'un profil doré de Marianne cerclé de bleu dans lequel est inscrit la mention "République Française en doré".

Très pratique, il s'accroche et se décroche à volonté selon le système Pin's sur tout type de vêtements.

Il ne remplace pas le petit ruban; il peut s'utiliser seul ou en complément du ruban selon votre choix.


C'est dans la cour des Tuileries, le 21 mars 1852, qu'eue lieu la première remise de décoration en présence de Louis-Napoléon BONAPARTE qui prononça l'important discours suivant :

« Soldats, en vous donnant pour la première fois la médaille, je tiens à vous faire connaître le but pour lequel je l'ai instituée. Quand on est témoin comme moi de tout ce qu'il y a de dévouement, d'abnégation et de patriotisme dans les rangs de l'armée, on déplore souvent que le gouvernement ait si peu de moyens de reconnaître de si grandes épreuves et de si grands services. L'admirable institution de la Légion d'honneur perdrait tout son prestige si elle n'était renfermée dans certaines limites. Cependant, combien de fois ai-je regretté de voir des soldats et des sous-officiers rentrés dans leurs foyers sans récompense, quoique, par la durée de leurs services, par des blessures, par des actions dignes d'éloges, ils eussent mérité un témoignage de satisfaction de la Patrie ! C'est pour le leur accorder que j'ai institué cette médaille. Elle pourra être donnée à ceux qui se seront rengagés après s'être bien conduits pendant le premier congé ; à ceux qui auront fait quatre campagnes, ou bien à ceux qui auront été blessés ou cités à l'ordre de l'armée. Elle leur assurera cent francs de rente viagère ; c'est peu certainement, mais ce qui est beaucoup, c'est le ruban que vous porterez sur la poitrine et qui dira à vos camarades, à vos familles, à vos concitoyens, que celui qui le porte est un brave. Cette médaille ne vous empêchera pas de prétendre à la croix de la Légion d'honneur, si vous en êtes jugés dignes ; au contraire, elle sera comme un premier degré pour l'obtenir, puisqu'elle vous signalera d'avance à l'attention de vos chefs. Vous ne cumulerez pas les deux traitements, mais vous pourrez porter les deux décorations ; de même, si un sous-officier, caporal ou soldat, auquel aurait été décernée la croix de la Légion d'honneur, vient à se signaler encore, il pourra également être décoré de la médaille. Soldats, cette distinction est bien peu de chose, je le répète, au prix des services immenses qu'ici et en Afrique vous rendez à la France ; mais recevez-la comme un encouragement à maintenir intact cet esprit militaire qui vous honore ; portez-la comme une preuve de ma sollicitude pour vos intérêts, de mon amour pour cette grande famille militaire dont je m'enorgueillis d'être le chef, parce que vous en êtes les glorieux enfants. »

MM